Soutien de la Banque mondiale à l’assurance du commerce en Afrique

par PANA , jeudi 24 juillet 2008

La Banque mondiale envisage de doubler ses contributions à l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (Aca), afin de les porter à 280 millions de dollars US pour faciliter les échanges régionaux en Afrique, a-t-on appris mardi, à Nairobi, de hauts responsables de l’institution.

Peter Jones, directeur général de l’ACA, a affirmé que la Banque mondiale est disposée à accroître ses contributions en faveur de l’organisme panafricain afin de satisfaire ses besoins croissants de financement du commerce international entre pays africains soucieux d’échanger les uns avec les autres.

La contribution de la Banque mondiale à l’organisme, qui regroupe 12 Etats membres africains, est actuellement de 140 millions de dollars US. L’organisme d’assurance, créé en vertu d’un traité du Marché commun de l’Afrique de l’Est et australe (COMESA), a jusqu’ici utilisé 87 millions de dollars US.

S’exprimant à la clôture de l’Assemblée générale annuelle (AGA), au cours de laquelle le ministre des Finances de l’Ouganda et de la Planification, Fred Omach, a été élu Président du conseil d’administration, M. Jones a affirmé que l’agence chargée de l’assurance du risque procède actuellement à une révision du crédit. Il a expliqué que la révision du crédit facilitera les échanges régionaux en Afrique par l’identification des besoins financiers des Etats africains qui cherchent à bénéficier des échanges commerciaux régionaux.

M. Jones a indiqué que la société régionale de garantie du risque ambitionne de s’ouvrir pour permettre l’adhésion de nouveaux pays parmi les 53 Etats membres de l’Union africaine et elle met présentement en oeuvre un projet de la Banque mondiale qui a pour finalité de faciliter le commerce régional.

L’ACA a été créée par des chefs d’Etat réunis sous l’égide de la COMESA, mais elle s’est lancée dans un processus d’élargissement pour mieux refléter l’image du continent.

Dans un entretien précédent qu’il avait accordé à la PANA, le directeur général de l’ACA avait expliqué que l’organisme panafricain d’assurance tentait de faire adhérer les Etats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les Etats membres de la Communauté de Développement de l’Afrique de australe (SADC).

Pour leur part, les responsables de l’ACA indiquent qu’ils ont mis au point toute une série de nouveaux produits d’assurance destinés au marché africain et qui devraient permettre aux exportateurs d’utiliser leur patrimoine pour obtenir des crédits bancaires et, ce faisant, financer le développement de leurs affaires. Selon M. Jones, l’agence a mis sur le marché des produits d’assurance de risques politiques et commerciaux afin de garantir les crédits à court terme pour les exportateurs et les acheteurs de produits de base.

L’ACA, qui a couvert les risques liés à de nouveaux investissements pour une valeur de 600 millions de dollars US, est disposée à garantir la rémunération du risque en faveur des acheteurs des principaux produits de base du continent africain, comme le café, le thé et les cultures horticoles, en vertu de l’un de ses trois nouveaux produits.