L’Union européenne soutient le fonds mondial d’assurance destiné à aider les pays ACP

L’Union européenne soutient le fonds mondial d’assurance destiné à aider les pays ACP à faire face aux conséquences des futures catastrophes liées au changement climatique

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 27 novembre 2008


La Commission européenne (CE) a octroyé une enveloppe de 24,5 millions d’euros au mécanisme mondial d’assurance basé sur un indice (Global Index Insurance Facility ou GIIF), ce qui fait d’elle son premier donateur. Le GIIF vise à atténuer les risques liés au climat et aux catastrophes dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, grâce à l’application d’une assurance basée sur un indice. Les solutions d’assurance fondées sur un indice sont pour les bénéficiaires, et notamment les petits exploitants, la garantie d’indemnisations rapides au lendemain de catastrophes naturelles, dès lors qu’un certain seuil correspondant à un indice prédéfini (précipitations en centimètres, variation de températures, vitesse du vent et activité sismique sur l’échelle de Richter, par exemple) a été atteint. Leur application permettra aux pays ACP d’atténuer les risques accrus d’aléas naturels liés au changement climatique et de réduire la vulnérabilité de leur population. Le GIIF sera mis en œuvre par la Société financière internationale (SFI), membre du groupe de la Banque mondiale.

M. Louis Michel, commissaire responsable du développement et de l’aide humanitaire, a mis l’accent sur les avantages que cette nouvelle assurance procurera aux pays ACP: «En cette époque de changement climatique au cours de laquelle les pays en développement sont de plus en plus exposés aux menaces liées au climat, le mécanisme mondial d’assurance basé sur un indice aidera la population des pays ACP à réduire leur vulnérabilité face aux chocs extérieurs et aux catastrophes naturelles, soutenant, ce faisant, leurs moyens de subsistance». Il a ajouté que l’aide apportée au GIIF s’inscrivait dans la tendance à accorder une importance grandissante à la préparation aux catastrophes dans le cadre de la politique de l’UE en matière de développement.

M. Lars Thunell, directeur général et vice-président exécutif de la SFI, a, quant à lui, déclaré: «Le mécanisme mondial d’assurance basé sur un indice stimulera le développement de solutions d’assurance innovantes visant à répondre aux risques liés au climat et aux catastrophes, qui touchent de manière disproportionnée les ménages ruraux à faibles revenus dans les pays en développement. Nous saluons le soutien apporté par la Commission européenne à cette initiative importante».

Les perspectives de croissance économique des pays en développement sont sérieusement entravées par les catastrophes naturelles et autres chocs exogènes, qui génèrent souffrances physiques et difficultés financières à court et plus long terme. Les solutions en matière d’assurance sont reconnues de plus en plus en tant qu’instruments efficaces de réduction des risques liés aux catastrophes naturelles que sont les sécheresses, les inondations, les cyclones et les tremblements de terre.

Le GIIF contribuera à élaborer des solutions d’assurance basées sur un indice, permettant de procéder à l’indemnisation rapide et objective de toute une série de bénéficiaires, y compris des petits exploitants, et de soutenir le renforcement, au sein des pays ACP, des capacités en matière d’assurance basée sur un indice.

Dans les pays en développement, les solutions d’assurance traditionnelles ne sont pas parvenues, loin s’en faut, à couvrir les risques liés aux catastrophes naturelles. En comparaison avec les régimes conventionnels, l’assurance basée sur un indice présente l’avantage de ne pas reposer sur une évaluation des dommages directs, mais sur le versement de compensations pour les pertes résultant de la variation d’indices prédéfinis. Dès qu’un seuil prédéfini est atteint, les paiements sont effectués. L’expérience montre que ce procédé n’engendre généralement aucun litige et qu’il contribue, en revanche, à réduire le coût des transactions et à accélérer l’indemnisation des populations concernées.

En couvrant une partie des risques financiers liés aux catastrophes, l’assurance peut aider à répondre aux besoins financiers des populations touchées et, par là même, à préserver leurs moyens d’existence et éviter leur paupérisation rapide consécutivement à une catastrophe.

La signature de l’accord allouant 24,5 millions d’euros au Fonds fiduciaire du GIIF géré par la SFI fait suite à la conclusion d’une convention de financement entre la CE et le groupe des États ACP, le 21 décembre 2007. La mise en œuvre du projet se fera sur une période de 60 mois.

SOURCE : European Commission