Océan Indien : IBL se prépare face à la menace de pirates

Source: LE MATINAL

IBL réagit à la mulplication des actes de piraterie dans l’océan Indien en mettant en place un plan de surveillance et de sécurité dans ses départements du “Seafood & Marine” et du “Shipping”.

Ces derniers sont ainsi prompts à s’ajuster à cette nouvelle réalité. Ainsi, IBL se voit contrainte de renforcer la sécurité à bord de son navire frigorifique, le Pelamis, qui transporte régulièrement du thon depuis les Seychelles vers Maurice pour le compte de Thon des Mascareignes. Ces mesures sont intervenues après une tentative d’attaque contre le navire en janvier dernier, alors que le Pelamis faisait route vers Port-Louis avec sa cargaison de poissons.

Selon Thierry Perrier, le Marine Manager, des informations au sujet du rapprochement de la menace somalienne de Maurice étaient connues depuis mi 2009. Il souligne qu’à ce moment-là, les attaques se produisaient surtout dans le golfe d’Oman et au large des côtes somaliennes. Mais IBL avait déjà envisager à mettre en oeuvre des mesures de sécurité, car la compagnie est soumise au respect de différentes normes de la marine marchande, notamment l’ISPS (Inter Ship and Port Facility Security Code).

Au fil des semaines, alors que la menace se rapprochait des Seychelles, le Pelamis continuait à faire des aller-retours entre les Seychelles et Maurice. Et la zone la plus dangereuse se situe entre le sud de Mahé et Agaléga. Thierry Perrier fait d’ailleurs remarquer qu’il y a de nombreuses îles où les pirates peuvent s’abriter en attendant qu’un navire soit à leur portée. “Ayant pris connaissance de cette information, nous avons attendu fin décembre 2009 avant de pouvoir finaliser une escorte pour le Pélamis, avant de le laisser descendre vers Maurice”, déclare Thierry Perrier. Et c’est avec l’ Alakrana, navire qui a été lui-même pris en otage en octobre 2009 et libéré après 7 semaines de captivité contre une rançon de 3 millions de dollars, qu’un accord a été conclu. “Malgré leur plan de pêche, l’armateur a accepté d’escorter le Pelamis lors de sa traversée dans la zone de danger. Les capitaines des deux navires se sont mis d’accord sur la stratégie à adopter en cas d’attaque. Toutes les mesures nécessaires ont été prises afin de renforcer la sécurité de ceux qui travaillent sur les navires.”

Qui dit sécurité renforcée, dit coûts additionnels. Ainsi, IBL doit-elle faire à un surcoût important, ainsi qu’à de nombreuses procédures supplémentaires. Un coffre-fort spécial pour les armes a été installé sur chaque navire. De plus, il est sous constante surveillance vidéo. IBL a fait appel à une société réunionnaise pour avoir droit à ces services.

Ceux-ci entraînent évidemment des coûts supplémentaires, notamment le rapatriement des agents.