Anjouan : l'Union des Comores veut organiser des élections en mai 2008

Malango, Mercredi 19 Mars 2008

Le gouvernement de l'Union des Comores a prévu d'organiser une élection présidentielle en mai à Anjouan pour remplacer l'actuel président de cette île, Mohamed Bacar, dont la réélection en 2007 est jugée illégale, a annoncé mardi 18 mars à l'AFP le vice-président de l'Union.


"Après l'opération sur Anjouan et la restauration de l'ordre constitutionnel, il y aura un gouvernement de transition qui devra rapidement prendre les dispositions pour l'élection (présidentielle) qui aura lieu en mai", a affirmé le vice-président de l'Union des Comores, Idi Nadhoim, en visite sur l'île de Mohéli. "Les dispositions sont prises pour l'intérim, une fois le colonel Bacar déposé, il y aura des ! consultations avec l'Union africaine (UA) et la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Selon le vice-président de l'Union, "le colonel Bacar sera arrêté s'il ne s'enfuit pas et jugé par les tribunaux comoriens pour trahison, usurpation de pouvoir, tortures et crimes de guerre sur la base notamment des plaintes déposées par les Anjouanais victimes de ces exactions".

Interrogé sur les retards pris par l'opération prévue sur Anjouan, il a expliqué qu'il "était convenu de faire l'opération avec les forces de l'UA qui veulent prendre les dispositions appropriées pour éviter au maximum les dégâts à Anjouan". "Mais c'est vrai que tout cela prend trop de temps, les civils s'impatientent et les militaires aussi même si leur moral est haut", a-t-il estimé, ajoutant : le gouvernement! "craint les exactions et l! 'exaspération de la population à Anjouan qui pourrait rendre plus difficile le rétablissement de l'ordre".

Du côté des officiers de l'AND, la patience est de moins en moins de mise. Depuis trois jours, ils militent en faveur d'un débarquement immédiat. Si RFI, dont un journaliste a été envoyé sur place à Anjouan, affirme ne pas avoir pu vérifier si des gendarmes avaient été tués dans les affrontements de dimanche soir, il semble bien que plusieurs d'entre eux sont morts.