INVESTISSEMENTS DIRECTS À L'ÉTRANGER : BAISSE DE 10% EN 2008, SELON LA CNUCED

25/09/2008

Après une année record en 2007, les flux mondiaux des investissements directs à l'étranger (IED) vont baisser de 10% cette année, selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced). Au premier rang des responsables, « les effets cumulatifs de la crise » et de la « baisse de l'économie », a indiqué le secrétaire général de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi, commentant le rapport sur l'investissement dans le monde en 2008, paru le mercredi 24 septembre.

Alors qu'en 2007, les flux avaient atteint leur plus fort niveau à 1 833 milliards de dollars, la Cnuced table sur 1 600 milliards de dollars cette année. L'an dernier, les Etats-Unis restaient le principal pays de destination et d'origine des IED. Bonne performance également des pays en développement, de plus en plus prisés par les IED avec 253 milliards en 2007, essentiellement en raison de l'expansion à l'étranger des sociétés transnationales asiatiques.

Le Brésil et le Russie, très attractifs

Autre trait saillant du rapport, cinq destinations seront étudiées de très près par les multinationales des pays développés pour leurs futurs investissements : les Etats-Unis toujours, mais aussi le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Selon la Cnuced, le Brésil et la Russie ont fortement augmenté leur attractivité par rapport à l'an dernier. Par ailleurs, le pourcentage de sociétés prévoyant d'augmenter leurs IED a fortement diminué par rapport à 2007. 

Selon une enquête menée sur 226 grandes sociétés transnationales, la Cnuced a conclu que la tendance à la modération des IED des entreprises est due à l'accroissement de la part de la production, de l'emploi et des ventes à l'étranger. Cette tendance à l'internationalisation concerne toutes les fonctions de l'entreprise, y compris la recherche et développement, et la prise de décision qui jusqu'ici avaient eu tendance à rester dans le pays d'origine.

La valeur ajoutée des filiales étrangères dans le monde continue néanmoins d'augmenter. Elle est estimée à 11% du PIB mondial, soit une hausse de 21% par rapport à 2006. Les plus importantes sociétés transnationales non financières du monde restent les entreprises actives dans les secteurs manufacturier et pétrolier, telles que General Electric, British Petroleum, Shell, Toyota et Ford Motor.