La raffinerie de Port Harcourt intéresse les Indiens

Au Nigeria, "la raffinerie de Port Harcourt, située dans le delta du Niger, qui est composée de deux usines produisant chaque jour 210 000 barils de pétrole, aiguise bien des appétits", annonce le quotidien de Lagos The Guardian. Trois entreprises indiennes, dont Mittal, le premier producteur mondial d'acier, ont montré leur intérêt et sont prêtes à mettre 10 milliards de dollars sur la table pour le rachat des parts que le gouvernement nigérian veut lâcher.

A la fin de l'année 2006, en effet, le Bureau des entreprises publiques (BPE) a lancé un appel aux investisseurs potentiels afin de développer les investissements privés dans les entreprises publiques. "Les performances de la raffinerie sont devenues un sujet d'inquiétude pour le gouvernement, d'où le besoin d'y injecter de l'argent provenant du secteur privé", précise le quotidien. En outre, la Banque mondiale, qui a proposé au Nigeria d'alléger sa dette en 2006, a assorti sa proposition d'une condition : permettre l'entrée du secteur privé dans les grandes entreprises publiques.

Cet intérêt pour la raffinerie de Port Harcourt, la première ville pétrolière du pays, de la part des Indiens n'est qu'une demi-surprise, dans la mesure où depuis plusieurs générations, la population indienne installée au Nigeria est la plus importante d'Afrique de l'Ouest.