L'UE débourse la première tranche de son aide à la réforme du secteur sucrier mauricien
Finies les négociations, la transition est en marche. La Commission européenne (CE) et l’État mauricien ont procédé, jeudi dernier, à la signature du décaissement de la première tranche des mesures d’accompagnement, dans le cadre de la réduction de 36 % du prix garanti à l’exportation des sucres produits par les pays Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Au total, c’est une somme d’environ Rs 820 millions que la CE s’est engagée à débourser avant juin 2007.
Cet accord, en trois volets, inclut une aide supplémentaire du Fonds européen au développement (FED), de même que deux financements pour faciliter la transition et la survie de l’industrie sucrière à Maurice. Mais sur trois ans, c’est-à-dire de 2007 à 2010, c’est la somme de 127,5 millions d’euros (Rs 5,3 milliards) à laquelle pourra aspirer Maurice. Mais cet engagement est sujet à des implications, dont les conditions de réformes constituent l’épine dorsale.
Conditions sur lesquelles Claudia Wiedey, chef de délégation de la CE, a mis l’emphase lors de son discours : « Vos propositions de réformes ont renforcé la position de Maurice comme un modèle de succès dans la relation de la Commission européenne auprès des pays tiers. La Commission a confiance que le gouvernement agira pour moderniser et diversifier l’économie au profit des citoyens. Nous avons exprimé notre appréciation et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. »
« Mesures proportionnelles à notre performance »
Dans un premier temps, l’accord porte sur une somme de 8,7 millions d’euros (environ Rs 365 millions). Cette somme constitue une aide supplémentaire du FED qui est destinée à alimenter le programme de soutien et contribuer à la politique gouvernementale de réforme. Les deux autres volets de l’accord impliquent aussi le déboursement d’un total de 11 millions d’euros (environ Rs 462 millions). De cette somme, Maurice était éligible à seulement 6,5 millions d’euros (environ Rs 273 millions) au départ. Mais la différence a été allouée au pays suite à la performance favorable du pays comme énoncé dans la Multi-Annual Adaptation Strategy.
C’est justement sur cet aspect que s’est penché le ministre des Finances, Rama Sithanen, dans son discours d’introduction. Il a ainsi réitéré la mention des conditions attachées au déboursement des mesures d’accompagnement de la CE, tout en soulignant la détermination dont doit faire preuve Maurice face aux réformes en cours. « Le soutien que nous offre la CE incarne avant tout une crédibilité du programme de notre réforme économique, mais nous rappelle aussi que ces mesures sont proportionnelles à notre performance dans ce que nous avons enclenché », a-t-il déclaré.
Les réformes mauriciennes accusent un retard
Toutefois, ce déboursement ne concerne que la première somme des Rs 5,3 milliards auxquelles pourra aspirer Maurice. Pour rappel, l’île représentait 40 % des exportations des pays ACP. Mais les mesures d’accompagnement initiales proposées ne représentaient que 15 % des fonds que la CE avait débloqués pour aider les pays à amorcer cette transition économique. À la suite d’intenses négociations du gouvernement mauricien, cette tranche a été revue à 19,4 %, soit les Rs 5,3 milliards.
Cette somme est déboursée en plusieurs tranches, selon l’aptitude du pays à répondre aux réformes énoncées dans la Multi-Annual Adaptation Strategy.
De plus, les pays en transition économique peuvent aussi aspirer à des fonds du FED, toujours sur l’appréciation de leurs indicateurs de performances selon leur Country Strategic Paper. La fréquence de déboursement est proportionnelle au niveau de l’engagement du pays à appliquer les réformes présentées.
Toutefois, comme précisé par Claudia Wiedey, les réformes mauriciennes sont en bonne voie, mais accusent un retard selon l’appréciation de la CE. Si ce retard se prononce davantage, Maurice laisserait passer d’autres aides supplémentaires importantes, que le pays pourrait emporter auprès des institutions internationales.
Cet accord, en trois volets, inclut une aide supplémentaire du Fonds européen au développement (FED), de même que deux financements pour faciliter la transition et la survie de l’industrie sucrière à Maurice. Mais sur trois ans, c’est-à-dire de 2007 à 2010, c’est la somme de 127,5 millions d’euros (Rs 5,3 milliards) à laquelle pourra aspirer Maurice. Mais cet engagement est sujet à des implications, dont les conditions de réformes constituent l’épine dorsale.
Conditions sur lesquelles Claudia Wiedey, chef de délégation de la CE, a mis l’emphase lors de son discours : « Vos propositions de réformes ont renforcé la position de Maurice comme un modèle de succès dans la relation de la Commission européenne auprès des pays tiers. La Commission a confiance que le gouvernement agira pour moderniser et diversifier l’économie au profit des citoyens. Nous avons exprimé notre appréciation et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. »
« Mesures proportionnelles à notre performance »
Dans un premier temps, l’accord porte sur une somme de 8,7 millions d’euros (environ Rs 365 millions). Cette somme constitue une aide supplémentaire du FED qui est destinée à alimenter le programme de soutien et contribuer à la politique gouvernementale de réforme. Les deux autres volets de l’accord impliquent aussi le déboursement d’un total de 11 millions d’euros (environ Rs 462 millions). De cette somme, Maurice était éligible à seulement 6,5 millions d’euros (environ Rs 273 millions) au départ. Mais la différence a été allouée au pays suite à la performance favorable du pays comme énoncé dans la Multi-Annual Adaptation Strategy.
C’est justement sur cet aspect que s’est penché le ministre des Finances, Rama Sithanen, dans son discours d’introduction. Il a ainsi réitéré la mention des conditions attachées au déboursement des mesures d’accompagnement de la CE, tout en soulignant la détermination dont doit faire preuve Maurice face aux réformes en cours. « Le soutien que nous offre la CE incarne avant tout une crédibilité du programme de notre réforme économique, mais nous rappelle aussi que ces mesures sont proportionnelles à notre performance dans ce que nous avons enclenché », a-t-il déclaré.
Les réformes mauriciennes accusent un retard
Toutefois, ce déboursement ne concerne que la première somme des Rs 5,3 milliards auxquelles pourra aspirer Maurice. Pour rappel, l’île représentait 40 % des exportations des pays ACP. Mais les mesures d’accompagnement initiales proposées ne représentaient que 15 % des fonds que la CE avait débloqués pour aider les pays à amorcer cette transition économique. À la suite d’intenses négociations du gouvernement mauricien, cette tranche a été revue à 19,4 %, soit les Rs 5,3 milliards.
Cette somme est déboursée en plusieurs tranches, selon l’aptitude du pays à répondre aux réformes énoncées dans la Multi-Annual Adaptation Strategy.
De plus, les pays en transition économique peuvent aussi aspirer à des fonds du FED, toujours sur l’appréciation de leurs indicateurs de performances selon leur Country Strategic Paper. La fréquence de déboursement est proportionnelle au niveau de l’engagement du pays à appliquer les réformes présentées.
Toutefois, comme précisé par Claudia Wiedey, les réformes mauriciennes sont en bonne voie, mais accusent un retard selon l’appréciation de la CE. Si ce retard se prononce davantage, Maurice laisserait passer d’autres aides supplémentaires importantes, que le pays pourrait emporter auprès des institutions internationales.
Auteur : Amrish BUCKTOWARSING, pour L'Express de Maurice