FMI : Perspectives économiques régionales pour l'Afrique subsaharienne
PDF - 89 pages (3886 KB) - Octobre 2007
Résumé analytique
La forte croissance et le bas niveau d’inflation observés en Afrique subsaharienne depuis quelques années sont sans précédent en plus de 30 ans. La croissance devrait atteindre 6 % en 2007 et 6¾ % en 2008, ce qui est légèrement inférieur aux prévisions des Perspectives économiques régionales d’avril, mais supérieur aux 5½ % environ en 2006 (chapitre 1).
L’expansion économique est plus forte dans les pays exportateurs de pétrole, mais bénéficie à toutes les catégories de pays. Au plan externe, elle dénote la vigueur de la demande de matières premières, l’augmentation des entrées de capitaux et l’allégement de la dette. Au plan interne, les progrès continus de la stabilisation économique et de l’application des réformes dans de nombreux pays ont contribué à une hausse soutenue des investissements et de la productivité.
L’inflation —inférieure à 10 % dans 32 pays sur 44 — devrait s’établir à 7½ % en 2007 (en excluant le Zimbabwe) et tomber à 6¾ % en 2008.
La dynamique de la croissance est-elle durable? Par le passé, les phases de croissance ont généralement été plus courtes en Afrique subsaharienne que dans d’autres régions et se sont souvent terminées par un effondrement de la production, en raison de la volatilité des termes de l’échange, d’autres chocs et de la faiblesse des institutions. Durant la phase d’expansion actuelle, plusieurs pays ont profité de l’évolution favorable des termes de l’échange, mais il y a des signes d’amélioration continue des situations et des politiques macroéconomiques, ce qui devrait permettre de pérenniser la croissance. De nombreux autres pays connaissent une forte croissance depuis plusieurs années malgré la stabilité ou la dégradation des termes de l’échange.
Ils bénéficient des retombées des réformes et de l’amélioration de la gestion macroéconomique, comme de l’atténuation des conflits armés et de l’instabilité politique. Ainsi, l’investissement s’est accru, la croissance s’est affermie et la volatilité des revenus a diminué. La poursuite de l’expansion actuelle et du recul de la pauvreté dépendra en fin de compte de la capacité de chaque pays à appliquer des réformes structurelles et institutionnelles pour accroître la productivité, renforcer la résistance aux chocs et attirer l’investissement privé.
Après avoir réussi leur stabilisation économique, nombre de pays subsahariens ont progressivement recentré leur politique budgétaire sur la croissance et la lutte contre la pauvreté. Le chapitre 2 présente dans leurs grandes lignes et commente les expériences de cinq pays qui ont su créer cet «espace budgétaire» et l’ont exploité pour accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Quelques grandes leçons, qui peuvent être transposées à d’autres pays subsahariens, se dégagent de ces expériences.
Premièrement, la mobilisation des recettes publiques intérieures est manifestement un moyen adéquat pour créer cet espace budgétaire dans les pays où elles représentent une faible proportion du PIB; mais la mise en oeuvre des réformes institutionnelles qui s’imposent requiert du temps et doit donc avoir la priorité.
Deuxièmement, s’il est essentiel d’améliorer l’efficacité des dépenses, un vaste calendrier de réforme reste à mettre en oeuvre dans de nombreux pays.
Troisièmement, le risque d’impact négatif des entrées de capitaux liées à l’aide sur la compétitivité extérieure peut être atténué en engageant en priorité les dépenses qui améliorent la productivité.
Quatrièmement, il s’agira de redoubler d’efforts pour inscrire les décisions de politique budgétaire dans un cadre à moyen terme. Seuls quelques pays se sont dotés d’un cadre élaboré, relié aux objectifs gouvernementaux et chiffrant avec précision le coût de chaque programme sectoriel tout en tenant compte de l’impact des coûts de fonctionnement.
Résumé analytique
La forte croissance et le bas niveau d’inflation observés en Afrique subsaharienne depuis quelques années sont sans précédent en plus de 30 ans. La croissance devrait atteindre 6 % en 2007 et 6¾ % en 2008, ce qui est légèrement inférieur aux prévisions des Perspectives économiques régionales d’avril, mais supérieur aux 5½ % environ en 2006 (chapitre 1).
L’expansion économique est plus forte dans les pays exportateurs de pétrole, mais bénéficie à toutes les catégories de pays. Au plan externe, elle dénote la vigueur de la demande de matières premières, l’augmentation des entrées de capitaux et l’allégement de la dette. Au plan interne, les progrès continus de la stabilisation économique et de l’application des réformes dans de nombreux pays ont contribué à une hausse soutenue des investissements et de la productivité.
L’inflation —inférieure à 10 % dans 32 pays sur 44 — devrait s’établir à 7½ % en 2007 (en excluant le Zimbabwe) et tomber à 6¾ % en 2008.
La dynamique de la croissance est-elle durable? Par le passé, les phases de croissance ont généralement été plus courtes en Afrique subsaharienne que dans d’autres régions et se sont souvent terminées par un effondrement de la production, en raison de la volatilité des termes de l’échange, d’autres chocs et de la faiblesse des institutions. Durant la phase d’expansion actuelle, plusieurs pays ont profité de l’évolution favorable des termes de l’échange, mais il y a des signes d’amélioration continue des situations et des politiques macroéconomiques, ce qui devrait permettre de pérenniser la croissance. De nombreux autres pays connaissent une forte croissance depuis plusieurs années malgré la stabilité ou la dégradation des termes de l’échange.
Ils bénéficient des retombées des réformes et de l’amélioration de la gestion macroéconomique, comme de l’atténuation des conflits armés et de l’instabilité politique. Ainsi, l’investissement s’est accru, la croissance s’est affermie et la volatilité des revenus a diminué. La poursuite de l’expansion actuelle et du recul de la pauvreté dépendra en fin de compte de la capacité de chaque pays à appliquer des réformes structurelles et institutionnelles pour accroître la productivité, renforcer la résistance aux chocs et attirer l’investissement privé.
Après avoir réussi leur stabilisation économique, nombre de pays subsahariens ont progressivement recentré leur politique budgétaire sur la croissance et la lutte contre la pauvreté. Le chapitre 2 présente dans leurs grandes lignes et commente les expériences de cinq pays qui ont su créer cet «espace budgétaire» et l’ont exploité pour accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Quelques grandes leçons, qui peuvent être transposées à d’autres pays subsahariens, se dégagent de ces expériences.
Premièrement, la mobilisation des recettes publiques intérieures est manifestement un moyen adéquat pour créer cet espace budgétaire dans les pays où elles représentent une faible proportion du PIB; mais la mise en oeuvre des réformes institutionnelles qui s’imposent requiert du temps et doit donc avoir la priorité.
Deuxièmement, s’il est essentiel d’améliorer l’efficacité des dépenses, un vaste calendrier de réforme reste à mettre en oeuvre dans de nombreux pays.
Troisièmement, le risque d’impact négatif des entrées de capitaux liées à l’aide sur la compétitivité extérieure peut être atténué en engageant en priorité les dépenses qui améliorent la productivité.
Quatrièmement, il s’agira de redoubler d’efforts pour inscrire les décisions de politique budgétaire dans un cadre à moyen terme. Seuls quelques pays se sont dotés d’un cadre élaboré, relié aux objectifs gouvernementaux et chiffrant avec précision le coût de chaque programme sectoriel tout en tenant compte de l’impact des coûts de fonctionnement.