Europe-Afrique : un dialogue de sourds
Le premier sommet entre l'Europe et l'Afrique depuis sept ans aura été l'occasion de mettre en lumière des rapports difficiles. Bien entendu, il y a eu les passes d'armes sur les droits de l'homme. Angela Merkel s'est vivement opposée à la venue du président du Zimbabwe, Robert Mugabe. Ce dernier a accusé ses détracteurs (principalement la Grande- Bretagne - qui a boycotté le sommet - et l'Allemagne) d'être arrogants. Mais l'IHT souligne qu'au-delà de ces joutes diplomatique, ce sont les relations économiques entre les deux continents qui étaient au cœur de ce sommet. Le FT évoque également ce point d'achoppement. La mise en place d'accords de partenariat économique instaurant une forme de libre-échange rebute une bonne partie des responsables africains, dont ceux du Sénégal et d'Afrique du Sud. La présence accrue de la Chine, mais aussi américaine, sur le continent africain est un nouveau défi pour l'Union européenne, comme le rapporte El Pais. Le président sénégalais Abdoulaye Wade l'a dit clairement : "L'Europe a pratiquement perdu la bataille contre la Chine en Afrique."