Coopération Sud-Sud dans l'Océan Indien
Jeudi 20 Mars 2008
La sécurité alimentaire fait débat dans l’Océan Indien notamment avec la flambée des prix des produits agricoles. Les petites îles de la zone de l’Océan indien sont touchées de plein fouet. La flambée des prix des produits agricoles est d’une part, en train de peser très lourd dans le panier de la ménagère et d’autre part, d’ouvrir des nouvelles perspectives en matière de coopération au niveau des Etats de l’Océan Indien. La coopération régionale a toujours été une constante dans le processus de développement durable dans cette région du monde. Il suffit de voir le nombre de structures de coopération régionale dans l’Océan Indien pour s’en rendre compte.
La flambée des prix des produits agricoles est donc une opportunité de sortir de la rhétorique de la coopération régionale pour proposer des solutions concrètes à la problématique de sécurité alimentaire et de développement. Qui plus est, ce type d’opération est co-financé par les États et les opérateurs économiques eux-mêmes et non par des bailleurs de fonds traditionnels. Ce genre d’initiative publique-privé, donne de nouvelles impulsions à la coopération régionale et mobilisent des ressources additionnelles au niveau national pour financer des investissements transfrontaliers. C’est le cas notamment au niveau de la coopération en cours, d’une part, entre Maurice et Madagascar, et, d’autre part, entre Maurice et le Mozambique.
Maurice s’est donnée comme ambition d’accroître de façon significative la production agricole, d’ici 2015, en ayant recours aux innovations, à des nouvelles méthodes de production, le développement de nouveaux produits et l’accès aux nouveaux marchés. Les besoins de Maurice, en termes de produits alimentaires sont de l’ordre de 700,000 tonnes tandis que le pays n’arrive à produire qu’environ 25 pour cent de ses besoins pour nourrir sa population. Vu l’exiguïté de son territoire et la concurrence dans l’utilisation des terres par les différents secteurs de l’économie, Maurice n’a pas beaucoup de choix. Son atout demeure l’expérience et les compétences que le pays a accumulées durant ses 40 dernières années en matière de production sucrière et de diversification économique à travers l’industrialisation et le développement du secteur des services, le tout ancré dans une politique globale visant à moderniser la société afin de répondre aux nouveaux besoins de la population. Cultiver dans les pays de la région pour assurer la sécurité alimentaire de Maurice, est la stratégie qui est en train d’être réactivé depuis quelques mois déjà. La démarche consiste à encourager les opérateurs agricoles et les entrepreneurs du secteur pêche à saisir les opportunités d’affaires disponibles dans des pays comme Madagascar et le Mozambique, dans le cadre des Initiatives Transfrontalières (Cross-Border-Initiative).
"Des opérateurs mauriciens impliqués dans la production de fruits et légumes et autres produits alimentaires se sont implantés depuis plusieurs années à Madagascar. Ces opérateurs servent soit le marché malgache soit exportent leur production vers des marchés très rémunérateurs, notamment l’Union Européenne.
Les échanges entre les îles ont été plus lents dus à des problèmes phytosanitaires. Il ne faut pas oublier que Madagascar était dans le passé le grenier des îles de la zone avec des produits comme le riz vendu sous le label ‘Perles de Madagascar’ et des zébus sur pattes. Or aujourd’hui, Madagascar fournit seulement 1% de besoins de Maurice en produits alimentaires. Des possibilités d’augmenter l’exportation des produits de la mer, des fruits et des légumes vers Maurice, existent. Si la coopération régionale peut favoriser l’accès à des produits de qualité et acceptables en termes de normes phytosanitaires, encore faut-il que le prix soit abordable pour le consommateur.
Le Mozambique est l’autre Etat de l’Océan Indien faisant partie du processus de l’Initiative Transfrontalière à travers les investissements et un transfert de compétences et d’expériences. L’investissement vers le Mozambique n’est pas nouveau. Déjà en 1995, un consortium mauricien avait réhabilité une usine sucrière à Marromeu, au Mozambique. Cette dernière emploie environ 4000 personnes à plein temps et fournit de l’électricité à tout le village. Actuellement, dans le cadre d’un accord avec l’Etat Mozambicain, Maurice dispose de 5000 hectares de terre au Mozambique pour des projets agricoles.
Des potentiels existent aussi dans le secteur pêche, notamment le développement de la pêche artisanale et l’aquaculture. Depuis 2002, un accord de principe existe dans le domaine de la pêche mais cet accord reste à être opérationnalisé. Il faut dire qu’il n’y a pas eu, jusqu’ici, de bousculades au portillon.
La flambée des prix des produits agricoles et la restructuration de l’économie mauricienne sont en train de changer la donne et de forcer l’Etat mauricien à revoir sa stratégie de coopération avec certains pays de la région de l’Océan Indien. Dans cette nouvelle perspective, la sécurité alimentaire de Maurice passe par la région et à terme, contribuera à donner une nouvelle dimension à la coopération sud-sud dans l’Océan Indien.
La sécurité alimentaire fait débat dans l’Océan Indien notamment avec la flambée des prix des produits agricoles. Les petites îles de la zone de l’Océan indien sont touchées de plein fouet. La flambée des prix des produits agricoles est d’une part, en train de peser très lourd dans le panier de la ménagère et d’autre part, d’ouvrir des nouvelles perspectives en matière de coopération au niveau des Etats de l’Océan Indien. La coopération régionale a toujours été une constante dans le processus de développement durable dans cette région du monde. Il suffit de voir le nombre de structures de coopération régionale dans l’Océan Indien pour s’en rendre compte.
La flambée des prix des produits agricoles est donc une opportunité de sortir de la rhétorique de la coopération régionale pour proposer des solutions concrètes à la problématique de sécurité alimentaire et de développement. Qui plus est, ce type d’opération est co-financé par les États et les opérateurs économiques eux-mêmes et non par des bailleurs de fonds traditionnels. Ce genre d’initiative publique-privé, donne de nouvelles impulsions à la coopération régionale et mobilisent des ressources additionnelles au niveau national pour financer des investissements transfrontaliers. C’est le cas notamment au niveau de la coopération en cours, d’une part, entre Maurice et Madagascar, et, d’autre part, entre Maurice et le Mozambique.
Maurice s’est donnée comme ambition d’accroître de façon significative la production agricole, d’ici 2015, en ayant recours aux innovations, à des nouvelles méthodes de production, le développement de nouveaux produits et l’accès aux nouveaux marchés. Les besoins de Maurice, en termes de produits alimentaires sont de l’ordre de 700,000 tonnes tandis que le pays n’arrive à produire qu’environ 25 pour cent de ses besoins pour nourrir sa population. Vu l’exiguïté de son territoire et la concurrence dans l’utilisation des terres par les différents secteurs de l’économie, Maurice n’a pas beaucoup de choix. Son atout demeure l’expérience et les compétences que le pays a accumulées durant ses 40 dernières années en matière de production sucrière et de diversification économique à travers l’industrialisation et le développement du secteur des services, le tout ancré dans une politique globale visant à moderniser la société afin de répondre aux nouveaux besoins de la population. Cultiver dans les pays de la région pour assurer la sécurité alimentaire de Maurice, est la stratégie qui est en train d’être réactivé depuis quelques mois déjà. La démarche consiste à encourager les opérateurs agricoles et les entrepreneurs du secteur pêche à saisir les opportunités d’affaires disponibles dans des pays comme Madagascar et le Mozambique, dans le cadre des Initiatives Transfrontalières (Cross-Border-Initiative).
"Des opérateurs mauriciens impliqués dans la production de fruits et légumes et autres produits alimentaires se sont implantés depuis plusieurs années à Madagascar. Ces opérateurs servent soit le marché malgache soit exportent leur production vers des marchés très rémunérateurs, notamment l’Union Européenne.
Les échanges entre les îles ont été plus lents dus à des problèmes phytosanitaires. Il ne faut pas oublier que Madagascar était dans le passé le grenier des îles de la zone avec des produits comme le riz vendu sous le label ‘Perles de Madagascar’ et des zébus sur pattes. Or aujourd’hui, Madagascar fournit seulement 1% de besoins de Maurice en produits alimentaires. Des possibilités d’augmenter l’exportation des produits de la mer, des fruits et des légumes vers Maurice, existent. Si la coopération régionale peut favoriser l’accès à des produits de qualité et acceptables en termes de normes phytosanitaires, encore faut-il que le prix soit abordable pour le consommateur.
Le Mozambique est l’autre Etat de l’Océan Indien faisant partie du processus de l’Initiative Transfrontalière à travers les investissements et un transfert de compétences et d’expériences. L’investissement vers le Mozambique n’est pas nouveau. Déjà en 1995, un consortium mauricien avait réhabilité une usine sucrière à Marromeu, au Mozambique. Cette dernière emploie environ 4000 personnes à plein temps et fournit de l’électricité à tout le village. Actuellement, dans le cadre d’un accord avec l’Etat Mozambicain, Maurice dispose de 5000 hectares de terre au Mozambique pour des projets agricoles.
Des potentiels existent aussi dans le secteur pêche, notamment le développement de la pêche artisanale et l’aquaculture. Depuis 2002, un accord de principe existe dans le domaine de la pêche mais cet accord reste à être opérationnalisé. Il faut dire qu’il n’y a pas eu, jusqu’ici, de bousculades au portillon.
La flambée des prix des produits agricoles et la restructuration de l’économie mauricienne sont en train de changer la donne et de forcer l’Etat mauricien à revoir sa stratégie de coopération avec certains pays de la région de l’Océan Indien. Dans cette nouvelle perspective, la sécurité alimentaire de Maurice passe par la région et à terme, contribuera à donner une nouvelle dimension à la coopération sud-sud dans l’Océan Indien.