Le dégel du glacier continental groenlandais pourrait avoir lieu plus tôt que prévu

Des chercheurs nord-américains, auteurs d'une étude récente, soutiennent que le dégel du glacier continental groenlandais pourrait avoir lieu plus tôt que prévu et engendrera une montée du niveau de la mer pouvant aller jusqu'à cinq millimètres par an.

Alors que les émissions de gaz à effet de serre augmentent et que le climat se réchauffe, cette étude, publiée dans Nature Geoscience, met en question les actuelles prévisions sur la fonte du glacier continental groenlandais au cours du prochain siècle. «Nous démontrons que les enregistrements géologiques indiquent que par le passé les calottes glaciaires ont fondu beaucoup plus rapidement que prévu à la fin du siècle», a expliqué le géologue de l'université du Wisconsin- Madison, Anders Carlson, cité par la presse canadienne. «Cela pourrait facilement être plus du double de ce que l'on croit», a-t-il ajouté.

L'équipe de chercheurs, dont font partie des scientifiques de la NASA et de l'université de la Colombie-Britannique (Canada), s'est basée sur des données géologiques pour étudier l'Inlandsis laurentidien, la dernière calotte glaciaire qui a recouvert la majeure partie de l'Amérique du Nord.

Faron Amslow, un glaciologue de l'université de la Colombie-Britannique à Vancouver, a expliqué que cette équipe, dont il fait partie, a étudié des enregistrements marins et terrestres pour déterminer à quelle vitesse l'Inlandsis laurentidien avait fondu et s'ils pouvaient prédire le destin du glacier continental groenlandais.

«La couche glaciaire se trouvait dans un climat assez chaud et ce que nous démontrons c'est que la lumière du soleil suffisait pour faire fondre la couche de glace très rapidement», a-t-il indiqué. L'équipe a découvert que la fonte a mené à une augmentation rapide du niveau de la mer de près de deux centimètres par an.