L’Islande sera-t-il le premier pays à faire faillite ?

L’Islande a adopté en urgence, lundi 6 octobre, une loi pour essayer d’éviter de sombrer dans le chaos financier le plus total. Objectif de ce branle-bas de combat national : rassurer les déposants, et raffermir la devise qui a perdu 45 % face au dollar au cours des trente derniers jours.

En substance, le texte voté au Parlement lundi 6 octobre donne à l’Etat les pouvoirs les plus étendus sur le système bancaire du pays, très affaibli. Le gouvernement a prévenu que certaines compagnies financières ne pourraient plus continuer leurs activités comme avant.

« Il est trop risqué pour la nation islandaise d’assurer un filet de sauvetage pour les banques. Nous étions face à la possibilité, réelle, que l’économie nationale soit entraînée dans la houle bancaire internationale et que cela se termine par une banqueroute nationale. Hier soir encore, les banques semblaient pouvoir continuer à opérer, mais ce matin et aujourd’hui les choses ont complètement changé », a affirmé le Premier ministre Geir Haarde, qui s’est aussi adressé au pays dans un discours télévisé.

L’Etat s’est engagé à garantir tous les dépôts bancaires. Le gouvernement va prêter de l’argent à la plus grosse banque du pays, Kaupthing Bank, dont la filiale danoise servira de garantie. Le régulateur pourra saisir les actifs des banques, que ce soit des portefeuilles de prêts immobiliers ou des actifs de banques commerciales, ordonner des fusions et des dépôts de bilan.