Discours du chef de l’Etat Djiboutien à l’occasion du lancement du séminaire de réflexion sur l’action gouvernementale 2002-2009

02/05/2009

Le Président de la République, M. Ismail Omar Guelleh, a inauguré aujourd’hui, au Palais du Peuple, les travaux du séminaire de réflexion sur l’action gouvernementale pour la période 2002-2009, en présence du Premier Ministre, M. Dileita Mohamed Dileita, des membres du Gouvernement et du Parlement, des représentants de la société civile et de nombreux invités de marque.

Expliquant dans son intervention le pourquoi de ces assises, le chef de l’Etat a déclaré qu’une « pause-bilan était nécessaire pour prendre le temps de dialoguer, d’évaluer, de réfléchir ensemble, de proposer puis de repartir, ensemble plus fort, plus confiant dans l’avenir ».

« Nous avons voulu la tenue de ces journées pour que les membres du gouvernement viennent expliquer leurs actions devant vous ; des actions qui touchent votre quotidien et qui engage l’avenir de toute la société djiboutienne », a souligné le Président Guelleh.

« Par conséquent, il nous appartient tout à chacun de rentrer dans ce cercle vertueux où le dialogue mène à la compréhension, la compréhension à la solidarité, la solidarité à l’enrichissement collectif et à la paix sociale », a-t-il ajouté.

Lire ci-après l’intégralité du discours du Chef de l’Etat, M. Ismail Omar Guelleh.

"Je suis heureux d’être, aujourd’hui, parmi vous pour le lancement du séminaire sur l’action gouvernementale. Comme vous le savez, c’est un moment important d’écoute, de dialogue et de réflexion collective, comme nous l’avons pu apprécier, ensemble, par le passé.

En 2002, l’exercice était nouveau car il instaurait, pour la première fois, un rapport décomplexé, d’égal à égal, entre le gouvernement et les citoyens. L’expérience fut concluante au regard de la pertinence et de la qualité du débat qui eut lieu, mais aussi des recommandations qui en résultèrent.

Nous avons tenu à le renouveler aujourd’hui pour plusieurs raisons.

Tout d’abord par nécessité : parce que nous arrivons à un moment du parcours politique où une pause bilan est nécessaire ; pour prendre le temps de dialoguer, d’évaluer, de réfléchir, ensemble, plus fort, plus confiant dans l’avenir.

Ensuite, par commodité : parce que ce mode de participation repose sur un principe gagnant-gagnant qui permet que se noue, entre administration et usagers, un dialogue direct et franc qui donne à l’une les critiques qui lui manquaient et aux autres la possibilité d’interpeller, tout en se sachant écoutés, et ayant l’assurance d’une réponse complète à ses doléances.

Mes chers compatriotes,

Je peux vous affirmer que la meilleure tribune c’est celle que nous avons aujourd’hui grâce à ce séminaire.
Beaucoup de choses ont changé depuis le séminaire sur l’action gouvernementale de 2002.

Aujourd’hui, notre situation économique s’améliore. La croissance est là, elle est même forte. Et de ce point de vue, le pays va mieux et enregistre même des avancées notables sur certains indicateurs socio économiques.

Le système a, certes, redémarré mais il en faut plus pour que le peuple de Djibouti en ressente totalement tous les effets de cet essor économique.

Pire, un fait paradoxal plus grave : c’est qu’aujourd’hui, plus qu’hier, on ressente davantage la facture sociale et géographique malgré les mesures qui sont menées pour lutter contre la discrimination et l’exclusion sociale.

Cette situation est, de loin, inacceptable. Et je partage avec vous tous, en ce moment, le sentiment de frustration et d’injustice que ces difficultés font naître.

Et parce que nous partageons tous le même idéal de bonheur social à savoir la prospérité pour tous, que mon gouvernement et moi-même avons tenu à réunir notre peuple autour de nous, aujourd’hui.

Et c’est là, la troisième et dernière raison pour laquelle ce séminaire a lieu.

Mesdames et Messieurs,

Partant de mon profond attachement à la bonne politique, c’est-à-dire celle qui part de la réalité de la vie des gens, je me suis attelé avec mon gouvernement au lancement d’une stratégie efficace, en matière de lutte contre la pauvreté intitulé INDS, Initiative Nationale de Développement Social ; une stratégie qui agirait comme un DSRP de seconde génération.

L’INDS a été conçue pour couvrir tous les domaines socio économiques à travers ses 4 grands axes stratégiques :
• Croissance, stabilisation macroéconomique et compétitivité ;
• La promotion de l’accès aux besoins sociaux de base ;
• La lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la poursuite des objectifs de développement du millenium
• Enfin, la gouvernance démocratique, économique, financière, administrative et locale.

Ces orientations font de l’INDS le nouveau cadre central de la politique de développement social et économique de notre pays.

Il est indéniable que sa réussite passe par la pleine implication de tous.

Mes chers compatriotes,

Nous avons voulu la tenue de ces journées pour que les membres du gouvernement viennent expliquer leurs actions devant vous ; des actions qui touchent votre quotidien et qui engage l’avenir de toute la société djiboutienne.

Par conséquent, il nous appartient tout à chacun, de rentrer dans ce cercle vertueux où le dialogue mène à la compréhension, la compréhension à la solidarité, la solidarité à l’enrichissement collectif et à la paix durable".