TELEVISION : Vers un haut commissariat arabe des médias...

Cela va bientôt faire deux ans que l'on parle d'un projet de création d'un haut commissariat arabe des médias. Projet reporté pour la énième fois, lors des dernières déclarations d'Amr Moussa, secrétaire général de la ligue arabe.

Le Comité permanent des médias avait jugé inutile la création d'une instance gérant les médias du monde arabe, attribuant ainsi, cette tâche aux entités nationales, tes les ministères de l'Information. Un avis que ne semblent pas partager les ministres, eux même, qui sont également hostiles aux retards accusés dans l'examen dudit projet.

Quant au conseil des ministres arabes de l'Information, il a décidé récemment au Caire lors de la première journée de sa 43ème session ordinaire, d'exiger l'arrêt imminent d'une date d'examen de ce projet après la tenue du sommet extraordinaire arabe, prévu à Syrte en octobre prochain. D'ici ce délai, cette question sera examinée par un comité composé de 5 pays arabes (Qatar, Libye, Egypte, Yémen, Irak).

Le conseil a également approuvé une décision relative à la tenue d'une réunion de concertation des ministres arabes de l'information en novembre prochain pour discuter des modalités du développement des médias arabes.

Face aux dysfonctionnements...
Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa a relevé l'importance de ce projet qui s'insère dans le cadre du développement de l'action arabe commune, précisant que la poursuite de l'examen de cette question permettra de trouver des alternatives à la situation actuelle et de remédier aux dysfonctionnements dans le domaine médiatique.

Risque de doublon
Au terme de sa dernière réunion, le comité permanent des médias arabes avait décidé la suspension du projet de création d'un haut commissariat chargé des médias, proposé par le secrétariat général de la Ligue arabe, soulignant “l'inutilité” d'un tel projet “vu la réalité actuelle des médias arabes publics et privés”. Parmi les raisons, celle déjà invoquée d'un risque d'enchevêtrement des missions de ce haut commissariat avec celles d'organismes déjà en place.

Le Maroc sur le qui-vive
Commentant cette décision, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, Khalid Naciri a souligné que le projet de création d'un haut commissariat chargé des médias arabes devra faire l'objet d'un examen exhaustif pour mettre en place une “instance forte” qui contribuera à l'amélioration de l'image des médias arabes. Et non une instance qui existe seulement pour exister...

Houda BELABD (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) lundi 26 juillet 2010