REPRINT: Le ministre du Tourisme des Seychelles veut faire de la Réunion un hub européen
- Alain DUPUIS (Clicanoo.re) -- publié le 6 juin 2013
"Dans le cadre des Iles Vanille, plutôt que de se
concurrencer, il est plus constructif de travailler ensemble pour
assurer un vrai développement". Michel Saint-Ange, ministre seychellois
du Tourisme, plaide pour une vraie coopération inter-îles avec pour la
Réunion, le rôle de hub européen dans l’océan Indien.
« La Réunion a vocation à devenir un hub européen au cœur de l’océan Indien ». Dans la bouche de Michel Saint-Ange, ministre seychellois du Tourisme et de la Culture, cette déclaration a de quoi surprendre. Venant de Madagascar où il a participé au salon international du tourisme, et avant de regagner les Seychelles via Maurice, Michel Saint-Ange dont le mandat à la tête des Iles Vanille a été reconduit, a passé une journée dans notre île afin d’approfondir ses contacts avec l’Ile de la Réunion tourisme (IRT).
« La Réunion a vocation à devenir un hub européen au cœur de l’océan Indien ». Dans la bouche de Michel Saint-Ange, ministre seychellois du Tourisme et de la Culture, cette déclaration a de quoi surprendre. Venant de Madagascar où il a participé au salon international du tourisme, et avant de regagner les Seychelles via Maurice, Michel Saint-Ange dont le mandat à la tête des Iles Vanille a été reconduit, a passé une journée dans notre île afin d’approfondir ses contacts avec l’Ile de la Réunion tourisme (IRT).
Le ministre seychellois du Tourisme défend une stratégie originale.
« La Réunion a un atout. Elle est la pointe avancée de l’Europe dans
l’océan Indien. Elle doit en être la porte d’entrée. A partir d’ici, les
touristes européens doivent avoir la possibilité de rayonner dans la
zone. » « L’aéroport Réunion Roland-Garros doit être le hub d’Air France
dans le sud de l’océan Indien. Nous essayons de convaincre la compagnie
française d’abandonner ses autres destinations dans la zone pour se
concentrer sur la Réunion et en faire un pôle d’éclatement. »
Pour Michel Saint-Ange, la mise en service régulier par Emirates de
l’A380 en novembre sur Maurice est susceptible de changer la donne.
« Emirates travaille en partage de code avec Air Mauritius. Elle sera en
mesure de proposer toute l’année un tarif très attractif, Réunion -
Maurice - Dubaï - Paris contre lequel Air France aura du mal à
riposter. » « Dans le cadre des Iles Vanille, nous apporterons notre
soutien logistique aux compagnies dont les lignes touchent au moins deux
îles. Prenez Air Austral qui dessert au départ de Paris, la Réunion
mais aussi dans le prolongement Maurice. Elle peut compter sur le
soutien des Iles Vanille. En revanche, Air France qui dessert séparément
Tananarive, la Réunion, Maurice ne bénéficiera pas de notre support. De
même Air Seychelles qui ne dessert que Maurice et que nous espérons
faire venir à la Réunion. Avec Air Madagascar, nous allons démarcher la
Chine. Les touristes chinois arrivant à Tananarive auront la possibilité
de poursuivre vers les autres îles de l’océan Indien. » Michel
Saint-Ange ne croit pas à la stratégie des promotions tarifaires
présentée il y a peu à la Réunion par son homologue mauricien. « Il est
plus judicieux d’offrir un tarif acceptable toute l’année. Maurice, avec
une baisse de 4 % de fréquentation, souffre. Beaucoup d’hôtels ont été
construits. En baissant les tarifs, les Mauriciens espèrent combler un
creux. Ce n’est pas judicieux. Aux Seychelles, la fréquentation
touristique a augmenté de 15 %. Dans le cadre des Iles Vanille, plutôt
que de se concurrencer, il est plus constructif de travailler ensemble
pour assurer un vrai développement. »
Le ministre seychellois du Tourisme a par ailleurs confirmé que les
Maldives rejoindraient les Iles Vanille et que les séances photos de
Miss Réunion 2014 se dérouleraient aux Seychelles. Il a annoncé
l’arrivée de Turkish Airlines à Tananarive avant la fin de l’année. La
compagnie turque pourrait poursuivre vers l’une des îles des
Mascareignes. Pour sa part, Pascal Viroleau, directeur de l’IRT, a
indiqué que l’organisme était en négociation avec trois compagnies
européennes. Le principe serait de leur fournir un soutien logistique si
elle se décidait à desservir la Réunion à partir de capitales
européennes.