Le géant brésilien Vale s'attend à un seuil de rentabilité au Mozambique en 2020
Flag-map of Mozambique (Photo credit: Wikipedia) |
Le géant minier brésilien Vale a estimé jeudi devoir atteindre la
fin de la décennie pour atteindre le seuil de rentabilité au Mozambique,
faute de pouvoir acheminer davantage de charbon vers les ports
d'exportation.
Le groupe entend néanmoins continuer à investir, notamment pour
achever la reconstruction des 900 km de voie ferrée entre les mines de
charbon de la région de Tete et Nacala (nord), terminal qui doit être
transformé en port en eau profonde.
"Notre pronostic est qu'en 2015 nous aurons atteint les 6 à 7
millions de tonnes au port de Nacala-Velha", a déclaré à l'AFP le
directeur général de Vale Mozambique, Ricardo Saad. Et une fois achevée
la voie ferrée Tete-Nacala, ce sont 22 millions de tonnes qui pourraient
partir à l'export en 2017.
L'an dernier, Vale Mozambique a exporté 3 millions de tonnes de
charbon et creusé une perte nette de 480 millions de dollars. "Nous
croyons dans ce pays mais nous avons un laps de temps précis pour rendre
ce projet viable", a ajouté M. Saad lors d'une rencontre avec la
presse.
Cinq ans après ses premiers investissements dans ce pays d'Afrique australe, Vale n'a toujours pas gagné un centime. Outre la ligne Tete-Nacala, la liaison ferrée existante entre Tete et la grande ville côtière de Beira est aussi en travaux.
Le géant brésilien exploite dans le nord-ouest du Mozambique un
complexe d'extraction de charbon destiné en grande partie à
l'exportation, notamment vers la Chine et l'Inde.
Le gisement de Moatize, près de Tete, contient au moins 23 milliards
de tonnes de combustible, aussi bien du charbon vapeur destiné aux
centrales thermiques que du charbon à coke, à très haut pouvoir
calorifique, à usage des aciéries.
Le bassin avait été repéré depuis longtemps mais ses réserves, très
largement sous-estimées, n'avaient pu être exploitées à cause de la
longue guerre civile (1975-1992) qui a déchiré l'ancienne colonie
portugaise.