La déception culmine après le sommet climatique

Le découragement domine après la réunion des dirigeants mondiaux mardi et mercredi lors d'un sommet historique à New York pour évoquer le réchauffement inquiétant de la planète. "Les leaders mondiaux ont échoué à élever les esprits" pour la cause du climat, tonne Graça Machel, la veuve de Nelson Mandela, dans The Guardian, en condamnant plusieurs jours de débat "dépassionnés". Parmi les éléments décevants du sommet, les absences remarquées du président chinois et du premier ministre indien, qui ont chacun envoyé leurs représentants, alors que leurs pays culminent respectivement à la première et la troisième place des pays qui polluent le plus, remarque CBC. "Evidemment, c'est toujours mieux que les plus hauts représentants soient présents", a grincé, amer, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon (The Washington Post). Accentuant l'inaction du sommet, le Brésil a refusé de promettre un recul de la déforestation — alors qu'il en est le principal coupable —, arguant qu'il n'était "pas au courant" de cette priorité, note The Independant. Au total, l'ONU n'a récolté que 2,3 milliards de dollars pour son fonds réservé à l'environnement, alors que son  objectif est de réunir 10 milliards d'ici à la fin de l'année, et 100 milliards par an à partir de 2020, rappelle la RTS. La France a donné 1 milliard de dollars, une somme élevée et proportionnelle aux échéances de 2015, puisque c'est Paris qui accueillera le prochain sommet du climat, dont le but est de parvenir à un nouvel accord environnemental qui prendra effet après 2020, précise France 24. Initiative inédite, l'Europe et la Chine ont pour la première fois préparé un texte commun en vue de ce sommet, impulsé par l'ONG Chine-Europe, où plusieurs acteurs de la société civile chinoise proposent une position différente de celle du gouvernement.