Le passage de témoin s'est déroulé à Jérusalem, sous le patronage du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et en présence du ministre de la défense, Moshe Yaalon, ainsi que de nombreux hauts responsables. Comme un symbole d'unité. Après avoir été promu lieutenant-général, Gadi Eisenkot, 54 ans, est devenu lundi le 21e chef d'état-major de l'armée israélienne (IDF), en remplacement de Benny Gantz, relate Ynetnews. Il y a quelques jours, le chef du gouvernement avait salué l'action de M. Gantz, qui, selon lui, avait su préserver la sécurité de l'Etat hébreu – notamment face à l'Iran – en des temps troublés (The Times of Israel). "Pour le meilleur et pour le pire", juge Yossi Yehoshua, deYnetnews, il a marqué l'IDF de son empreinte. Son principal fait d'armes : avoir consolidé le renseignement et les forces aériennes, même si, tempère le journaliste, cela s'est fait au détriment des forces terrestres. "Faucon éclairé", comme le qualifiait Jeune Afrique à la fin de décembre, son successeur, qui porte l'uniforme depuis 1978, a, lui, estimé que "seule une armée forte" pouvait se montrer à la hauteur des défis auxquels Israël est confronté. Et, dans une région connue pour sa volatilité, ceux-ci sont légion, observe Israel Hayom, qui cite une nouvelle escalade potentielle des violences dans la bande de Gaza, la perspective d'un soulèvement des Palestiniens de "Judée-Samarie" (la Cisjordanie), la situation tendue aux frontières avec la Syrie et le Liban ou l'érosion de la dissuasion face au Hezbollah, avec lequel M. Gantz prédit une nouvelle confrontation (i24news). Dans un contexte de coupes budgétaires et de réductions d'effectif, la tâche est"herculéenne", juge Yossi Yehoshua. Réputé "froid et calculateur", Gadi Eisenkot aura sans doute besoin de toute son expérience pour parvenir à louvoyer entre les écueils qui ne manqueront pas de jalonner son parcours à la tête de l'IDF... |