Le Burkina Faso vers une gouvernance apaisée ?
via LeMonde.fr
Marquée par moult rebondissements, dont un pronunciamiento éphémère à la mi-septembre, la parenthèse de la transition se referme au Burkina Faso. Dimanche, près de 5,5 millions de citoyens seront appelés aux urnes pour choisir leur prochain président et 127 députés lors d'élections générales ayant valeur de test sur la maturité démocratique de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest (ex-Haute- Volta), un peu plus d'un an après la chute de Blaise Compaoré. Sur les quatorze candidats en lice pour la magistrature suprême, deux paraissent avoir la faveur des pronostics : Roch Marc Christian Kaboré et Bénéwendé Sankara. L'ombre de Thomas Sankara, le chef de la révolution burkinabé assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou dans des circonstances troubles, plane lourdement sur ce scrutin, observe La Nouvelle Expression. L'enquête sur la mort du dirigeant anti-impérialiste et panafricaniste – réhabilité et élevé au rang de martyr il y a peu – avait été bloquée lorsque Blaise Compaoré tenait les rênes du pays. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti au pouvoir, ne présente aucun candidat à la présidentielle, mais se voit déjà en "faiseur de roi" en cas de second tour, note la Deutsche Welle. Si la campagne s'est déroulée dans un climat globalement pacifique, les citoyens demeurent partagés entre espoir et inquiétude (AllAfrica.com). Quel que soit le futur impétrant, il devra placer au cœur de ses préoccupations plusieurs questions essentielles, à commencer par la transparence des institutions et l'alternance politique au sein du gouvernement, estime la BBC. Candidat indépendant atypique, Boukaré Ouédraogo plaide, lui, en faveur d'une solution des plus radicales : construire une prison pour les anciens dignitaires du régime Compaoré (Koaci.com). Son ambition ? "Lutter farouchement contre les détournements des deniers publics et les fraudes fiscales." Pour sauver la réputation du Burkina Faso en tant que "Pays des hommes intègres".
Marquée par moult rebondissements, dont un pronunciamiento éphémère à la mi-septembre, la parenthèse de la transition se referme au Burkina Faso. Dimanche, près de 5,5 millions de citoyens seront appelés aux urnes pour choisir leur prochain président et 127 députés lors d'élections générales ayant valeur de test sur la maturité démocratique de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest (ex-Haute- Volta), un peu plus d'un an après la chute de Blaise Compaoré. Sur les quatorze candidats en lice pour la magistrature suprême, deux paraissent avoir la faveur des pronostics : Roch Marc Christian Kaboré et Bénéwendé Sankara. L'ombre de Thomas Sankara, le chef de la révolution burkinabé assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou dans des circonstances troubles, plane lourdement sur ce scrutin, observe La Nouvelle Expression. L'enquête sur la mort du dirigeant anti-impérialiste et panafricaniste – réhabilité et élevé au rang de martyr il y a peu – avait été bloquée lorsque Blaise Compaoré tenait les rênes du pays. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti au pouvoir, ne présente aucun candidat à la présidentielle, mais se voit déjà en "faiseur de roi" en cas de second tour, note la Deutsche Welle. Si la campagne s'est déroulée dans un climat globalement pacifique, les citoyens demeurent partagés entre espoir et inquiétude (AllAfrica.com). Quel que soit le futur impétrant, il devra placer au cœur de ses préoccupations plusieurs questions essentielles, à commencer par la transparence des institutions et l'alternance politique au sein du gouvernement, estime la BBC. Candidat indépendant atypique, Boukaré Ouédraogo plaide, lui, en faveur d'une solution des plus radicales : construire une prison pour les anciens dignitaires du régime Compaoré (Koaci.com). Son ambition ? "Lutter farouchement contre les détournements des deniers publics et les fraudes fiscales." Pour sauver la réputation du Burkina Faso en tant que "Pays des hommes intègres".